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  • Photo du rédacteurM&S Brichart

Volontariat #1 - El rancho Santa Maria

Dernière mise à jour : 2 oct. 2018


Notre première expérience de volontariat qui s’est déroulée du 13 au 18 janvier fut une belle réussite. On vous en dit un peu plus ici.

 

Nous sommes rentrés en contact avec Luc D., un sympathique flamand (dont nous dressons le portrait par ailleurs) via la plateforme « HelpX ». Sur l’annonce nous comprenons que nous allons plus ou moins faire du jardinage/maraichage en permaculture et vivre en quasi auto-suffisance. Après quelques messages échangés, nous avons toutes les indications pour arriver chez lui.


Départ le 13 dans la matinée de Valladolid pour rejoindre Tizimin où nous prenons un taxi pour les derniers 30 kms. Ce dernier nous dépose au bord de la route, à l’endroit où part un chemin de terre droit vers la pampa mexicaine. Luc nous avait prévenu, il y a encore un peu de chemin à faire. Sacs sur le dos nous avons marché une quarantaine de minutes, passé 3 portails pour atterrir au « ranch ». Les guillemets sont nécessaires ici, car dans un ranch, à priori, on élève du bétail. C’est d’ailleurs ce que font la majorité des personnes dans le coin, mais Luc ne fait pas parti de la majorité des personnes.


A notre arrivée, vers 12h, pas une âme qui vive à l’horizon. Seule une enceinte posée dans la maison principale trahit la présence de quelqu’un qui doit forcément être quelque part. Après un rapide coup d’œil au reste de la propriété nous repérons une maison plus petite et un peu plus éloignée. C’est là que Luc se cache pour sa siesta quotidienne. Pas fâché qu’on le dérange il nous propose directement une bonne plâtrée de spaghettis. Après notre longue matinée de route, nous n’hésitons pas longtemps… Lors du repas, nous faisons plus ample connaissance avec notre hôte qui se révèle très sympa. Il nous expose les tâches qu’il envisage de nous confier et nous invite à le suivre pour une visite de la propriété. Petit tour par le très chouette Cenote (trou d’eau naturel) de son voisin, Fabian, vieux papi mexicain dont on ne comprend pas un mot sur trois. On en profite pour piquer une tête dans une eau limpide et à la température idéale. A noter, selon les calculs de Fabian le Cenote fait au moins 60m de profondeur. « Au moins » car ce dernier n’avait pas de corde plus longue sous la main pour effectuer la mesure.


Chez Luc, on vit au rythme de la lumière du jour, nous nous réveillons entre 6h30 et 7h30 et nous commençons directement à travailler. Notre mission pendant ces 5 jours : viabiliser une parcelle de terrain pour pouvoir planter entre autres, des jeunes pousses de concombres, poivrons, melons. Le sol est très rocailleux, impossible de creuser à plus de 30cm, dès lors notre tâche consiste en fait à réaménager le sol. Nous enlevons toute la terre en surface et les grosses pierres dissimulées en dessous à l’aide de nos mains, d’une pioche, d’une pelle et d’un râteau pour empêcher les mauvaises herbes d’empiéter sur les cultures. Nous mettons en place un « tapis » de pierre que Luc recouvre d’une couche de graviers avant de transplanter des plantes ayant déjà germées ailleurs. L’après-midi nous sommes libres de faire ce que l’on veut.


Au ranch Santa Maria, la cuisine se fait entièrement au feu de bois via un système tout simple que Luc a imaginé. Pour le petit déjeuner, il nous concocte de délicieux petits pains maison. Il s’agit en fait de pate à pain réalisée par ses soins et fourrée à la confiture de fraise. Le tout est cuit à la poêle recouverte d’un couvercle. Nous petit-déjeunons entre 9h et 10h, quand Luc entonne un joyeux « breakfast is ready ». Le midi et le soir, Luc prépare au choix, spaghettis, riz ou lentilles accompagnés des légumes du jardin, petite citrouille verte très douces en bouche, poivrons, oignons, tomates… nous terminions tous nos repas par de délicieux pamplemousses directement cueillis dans l’arbre, quel régal ! Pour la vaisselle, Luc à ce qu’il appelle son « automatic dish washer », doggy, le chien d’un ranch voisin. Pas de détergent ni même de savon, la vaisselle est stérilisée en étant disposée au soleil. Pour seul produit que se permet d’utiliser Luc est le bicarbonate de soude comme dentifrice et déodorant.


L’après-midi, alors que Luc fait la siesta, nous cherchons à nous occuper comme on peut. C’est le prix de l’éloignement. En 5 jours, nous avons cependant eu le temps de profiter de rafraichissantes baignades au Cenote, de bons temps lecture, de reposantes siestes en hamac ou encore du bord de mer dans le petit village de pêcheurs de San Felipe. Un lecteur de vinyles est disposé dans notre chambre avec une collection de vinyles en tous genres : Beatles, disco, les carpenters, hit parade 80, etc. C’est chouette.


Le dimanche qui suit notre arrivee, Luc nous propose d’aller manger du poisson à San Felipe, à 30 kms. Il s’agit de sa sortie dominicale et grand amateur de poissons il nous communique rapidement son enthousiasme. N’ayant pas de véhicule, on rejoint la route principale pour attraper un collectivo. Nous déjeunons chez Kiko, un des rares restaurants de la ville et en profitons pour faire un tour sur la promenade du port, pour admirer les barques de pêcheurs par centaines ainsi que les nombreux pélicans qui survolent l’eau à la recherche de poissons frais. Nous finissons notre visite par un petite balade dans la mangrove qui envahit toute la côte de ce côté du Yucatan. Le sentier a des allures de marécages hantés mais pas de risque de se perdre. En rentrant, il fait déjà nuit, et c’est donc à la lampe de poche qu’il faut s’éclairer pour la marche de retour. Luc en profite pour nous raconter qu’il s’est déjà retrouvé face à un puma en pareille occasion. Il faut aussi se méfier des serpents dont la morsure pourrait nous être fatale. Il y en a de toutes les sortes par ici. Par chance, nous ne croisons qu’une petite famille d’une sorte de lémurien qui nous coupe la route à la queleuleu.


Au matin du 6ème jour, nous remballons finalement nos affaires et disons au revoir à Luc sur le coup de 5h du matin pour prendre un bus qui nous amènera à Mérida, capitale du Yucatan. Ces 5 jours de volontariat coupés du monde et marqués par une grande simplicité furent une belle expérience.

La vie au ranch Santa Maria est bien loin de ce à quoi nous sommes habitués et donne à réfléchir sur ce qui est concrètement essentiel. Sobre sans être austère, le mode de vie de Luc demande de l’imagination, de la prise d’initiatives et de l’investissement personnel. Innovant et entrepreneur, Luc a pensé et construit l’ensemble des systèmes d’approvisionnement du ranch. Récupération de l’eau, filtration, chauffe eau, système d’irrigation, panneaux solaires et batteries, four solaire et pépinière à plantes, tout est pensé durable et utile. Belle source d’inspiration pour la suite.


On est bluffé. A plus Luc et merci.












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