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  • Photo du rédacteurM&S Brichart

Mexico #1 - La Peninsule du Yucatan

Dernière mise à jour : 2 oct. 2018


Première étape de notre périple mexicain : la péninsule du Yucatan. Pointe de terre esseulée par rapport au reste du pays, et dont le sol rocailleux et souvent pauvre n’a pas suscité un grand intérêt pendant longtemps, elle est aujourd’hui incontestablement devenue l’une des destinations touristiques les plus en vue du Mexique.

 

Cernée par la Mer des Caraïbes d’un coté et le Golf du Mexique de l’autre, riche de dizaines de sites archéologiques appartenant à la culture Maya, et de sources d’eau claire perdues en pleine jungle, la région offre une carte postale idyllique pour les amateurs de soleil, d’Histoire et de sable fin. C’est donc dans ce « petit coin de paradis » que nous avons posé nos sacs-à-dos, partant à sa découverte, étape par étape, partageant notre temps entre visites et volontariat.


A l’origine, et nous l’avons appris au cours de nos visites, la région ne s’appelait pas Yucatan. Ce nom provient en réalité d’une incompréhension linguistique entre autochtones et conquistadors espagnols. Ces derniers, arrivés au début du 16ème siècle, souhaitent connaitre le nom de cette terre nouvelle et posent la question aux principaux intéressés, ses habitants historiques, descendants des civilisations Maya, Aztèque, Toltèque, etc. Mais ceux-là, ne parlant pas espagnol, ne comprennent pas le sens de la question et répondent alors « yukatan », ce qui veut dire « je ne comprends pas » en maya... Bref, c’est un début chaotique plutôt annonciateur.


Bien que très attachés et fiers de leur pays, les habitants du Yucatan exposent une culture particulière et des habitudes différentes de celles des autres régions du Mexique. Sa situation géographique excentrée et l’influence importante jouée par les colons européens pendant plusieurs siècles ont façonné une identité propre au Yucatan, notamment gastronomique et religieuse. Malheureusement, ces particularités ne sautent pas aux yeux pour les voyageurs que nous sommes, tant le tourisme est y prégnant et tend à uniformiser les coutumes et les comportements. Toutefois, une fois sortis des sentiers battus et en discutant avec les locaux, on peut observer la simplicité de leur mode de vie souvent induit par une certaine pauvreté et leur caractère particulièrement sympathique et chaleureux.


Tulum : entre gringos et plages paradisiaques


Fraichement débarqués à Cancun, haut lieu de fiestas pour jeunes occidentaux ou résidence secondaire pour retraités américains en quête de soleil et d’économies, nous filons plus au Sud au bord de la mer des Caraïbes, à Tulum. Bien que cette ville balnéaire ne présente pas un charme fou, elle offre un cadre convivial et un brin d’authenticité très suffisants pour prendre pied au Mexique. Riche d’un environnement absolument idyllique, avec des plages aux eaux turquoises et un site maya donnant sur la mer, c’est avec plaisir que l’on y passe quelques jours afin de prendre la température et d’envisager la suite. Ici, tout se fait à vélo, et bien que l’offre hôtelière soit importante, on choisit un minuscule camping plus abordable d’une dizaine de tentes où se retrouvent toutes sortes de baroudeurs. On n’est pas mécontents de notre sort et on en profite pour goûter à la gastronomie du coin très penchée sur le maïs. Tortillas, quesadillas, tortas, tamales, huarachas tout ou presque sent le maïs puisque la plupart des plats s’accompagnent de galettes à la farine de maïs. C’est assez surprenant pour nos papilles accoutumées à la farine de blé. Old del Paso ne nous y avait pas préparés ! Mais c’est très bon bien que souvent assez gras. Les avocats sont absolument énormes et côtoient des montagnes d’oranges, de mangues, d’ananas, de noix de coco, etc. Forcément, ce coin, très sympathique, ne pouvait pas rester désert, et comme nous, de nombreux touristes choisissent cette alternative à Cancun et Playa del Carmen pour venir tremper leurs pieds et faire bronzette, en intégralité pour certain(e)s. On n’est donc pas étonné de croiser de très nombreux étrangers (gringos), de tous âges, sur les terrasses, dans les restaurants et quasiment de manière exclusive sur les plages et sur le site archéologique de Tulum.

Même si l’on est conscient de ne pas toucher au Mexique pur jus, on est content d’y être passé et d’avoir pu profiter de ses avantages.


Petit coup de cœur de notre séjour en bord de mer, la session snorkeling dans les coraux durant laquelle on a pu observer pendant un bon moment de magnifiques tortues de mer et de beaux poissons de toutes les couleurs. Instant émotion assuré.

La visite du site archéologique nous laisse, quant à elle, un peu sur notre faim en raison d’un manque cruel d’informations. Bien que les ruines forment un ensemble très beau pour un premier aperçu de la culture maya, on aurait bien aimé en savoir plus sur ce qui s’y est passé. Or, très peu de panneaux sont disposés sur le site et aucune documentation n’est fournie au visiteur. La prochaine fois, on se préparera.


Valladolid : charme et tranquillité


Pleine de couleurs, paisible et vivante à la fois, Valladolid nous parait être une représentation bien plus fidèle de ce qu’est le Mexique par rapport aux villes balnéaires. On touche enfin à la réalité du pays. Une place centrale continuellement animée, un marché local foisonnant et coloré, de belles architectures simples ou raffinées, des familles mexicaines de tous styles, la promenade y est agréable et sans chichi. On est frappé par la tendance généralisée chez les mexicains de mettre de la musique partout avec un maximum de décibels : magasins, restaurants, bouiboui, auberges, taxis, bus. Entre techno, électro, musiques commerciales et chansons plus traditionnelles il y en a pour tous les gouts. Une fois de plus, l’accueil des mexicains est très cordial. Discrets mais chaleureux, on a plaisir à échanger, ne serait-ce que quelques mots avec eux. N’étant ni l’un ni l’autre des pros de l’espagnol, il arrive souvent que l’on fasse sourire nos interlocuteurs… mais on persiste.

Plus enfoncée dans les terres, elle est pour certains voyageurs un lieu idéal pour rayonner dans la région. D’ici, on accède en 45 minutes à l’un des sites les plus impressionnants de la civilisation maya : Chichen Itza. Nous n’allions pas manquer ce rendez-vous avec l’Histoire.

Fondée vers 450, cette immense cité fut l’un des centres majeurs de la région maya (allant jusqu’au Honduras). Ses ruines attestent de la grandeur passée du site. Sa pyramide intacte, ses multiples temples dédiés à différentes divinités, le mystère qui l’entoure font de Chichen Itza un lieu exceptionnel. On a été particulièrement impressionné par le « juego de pelota » aux dimensions sans commune mesure. C’est le plus grand découvert à ce jour et quand on connait le caractère relativement morbide que revêtait ce jeu, c’est d’autant plus impressionnant. Selon les sources, à la fin d’une partie (qui pouvait durée un jour entier), le capitaine de l’équipe perdante ou bien de l’équipe gagnante était décapité en l’honneur des dieux. Parfois, c’était une équipe complète qui était sacrifiée ainsi. Sympa.


Merida : l’héritage colonial


Capitale du Yucatan, Merida est une grande ville dans laquelle nous avons eu beaucoup de plaisir à nous arrêter. Riche en musées, souvent gratuits, en activités culturelles et populaires, cette ville nous a permis de faire un petit bilan sur la région et son histoire. Son très joli centre ville expose les différentes influences ayant pesées dans sa construction, notamment française et espagnole. Sa place principale, le zocalo, en est d’ailleurs la meilleur synthèse (ici une façade renaissance, là une ancienne église jésuite, etc.). Quadrillée, colorée et dynamique, il s’y passe toujours quelque chose et on été bien content d’être pris par cette animation continue. Tous les soirs de ce mois, la municipalité organise des animations grand public. On a ainsi pu profiter d’un spectacle de danse et de musiques traditionnelles très chouette sur une petite et charmante place archi bondée et d’un son et lumière sur la cathédrale. On a également adoré son grand marché, véritable fourmilière ou faire ses courses, même pour 2 avocats et 3 carottes, est une aventure. Les étales de fruits, légumes, de viandes, de poissons, cohabitent avec les échoppes d’artisans et les nombreuses gargottes pour manger sur le pouce. C’est toute une ambiance bien appréciable.

Mention spéciale pour le Gran museo del Mundo maya qui nous a bien éclairé sur la culture maya et sur ce qu’il en reste de nos jours. Moderne, interactif, très bien documenté (films, archives, artisanat, etc.), on a pas regretté la visite.

Autre étape de notre séjour dans le Yucatan, notre première expérience de volontariat que l’on a réalisée chez Luc. Elle fait l’objet d’un article spécifique ici.


On repart donc du Yucatan contents et encore plus curieux de la suite. Ce fut une belle entrée en matière. Maintenant cap sur les Chiapas !




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