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  • Photo du rédacteurM&S Brichart

Costa-Rica #2 - Champions du monde

Dernière mise à jour : 5 oct. 2018


Côte Caraïbe VS Côte Pacifique

Du 7 juillet au 16 juillet


 

Tortuguero, pura vida en pleine jungle


Ce coin au nord-est du Costa Rica, difficile d'accès en raison de l'absence de route sur une bonne partie du chemin, est en soi une expérience unique. Coupé du monde, le village de Tortuguero est niché sur une bande de terre entre la mer des Caraïbes et une jungle tropicale dense, traversée par de multiples bras d'eau, dont l'ensemble constitue le Parc naturel Tortuguero. Cet isolement lui confère un statut à part, comme une parenthèse au cœur d'une nature brute à la richesse exceptionnelle. Ici, on vit tranquillement, l'expression "pura vida" que l'on peut traduire par "profiter des richesses qu'offre la vie" revient constamment et la population locale l'a clairement adopté. Réputé pour les tortues géantes qui viennent ici chaque année pondre leurs œufs à la nuit tombée sur les immenses plages de sable noir, nous espérons en apercevoir quelques unes. Très encadrées en raison du braconnage et pour veiller à la préservation des espèces, les excursions se font obligatoirement avec un guide du parc. Malheureusement, nous n'aurons pas la chance d'admirer ce phénomène, ces dernières ne sortiront que plus tard, une fois tout le monde couché. Elles ont raison.


Nous ne nous laissons pas abattre et partons à la découverte du parc sur l'eau d'abord, en arpentant plusieurs bras d'eau, aux abords desquels vivent quantité d'oiseaux et de reptiles, et sur terre, via des sentiers inondés où l'on croise paresseux et perroquets.

La côte caraïbe est très fréquemment sous la pluie et nous ne sommes pas épargnés. Sur l'eau, notre embarcation de fortune et nous dessus sommes à plusieurs reprises pris par des pluies torrentielles. Pendant quelques minutes on ne voit plus rien autour de nous ! On est trempé jusqu'aux os, mais les animaux répondent à l'appel. Par chance, la pluie s'arrête et le soleil revient pour notre excursion dans la jungle et en bord de mer que nous faisons avec quelques français croisés dans notre auberge. Les couleurs, la faune et la flore sont magnifiques. Différents groupes de singes s'amusent dans les arbres. Le pompon du séjour, ce coucher de soleil face à la jungle, au bord de l'eau, qui confère au village et aux rives du canal des couleurs rougeoyantes ravissantes.


Après deux jours nous repartons pour une grosse journée de trajet avec nos nouveaux compagnons de voyage, Medhi, Violaine, Odile, Marine et Quentin. Bien décidés à regarder la demi-finale ensemble !


Cahuita, on est prêts


Concrètement en arrivant à Cahuita, tout au sud-est du pays, on a pas grand chose de prévu si ce n'est de regarder la demi-finale. Le coin est joli, surtout le parc naturel qui borde la mer Caraïbe, où l'on trouve nombre de paresseux. A par nous, il n'y a pas grand monde. Ça n'est pas la meilleure saison puisqu'il pleut tous les jours à un moment ou un autre. Le mardi, nous nous donnons rendez-vous dans un bar-restaurant qui diffuse le match. A l'intersection des 2 rues principales, il est bien placé pour capter du monde et assurer l'ambiance. Nous retrouvons sur place un couple de belges qui se joignent à notre petit groupe pour ce match presque fraternel et une famille française en tour du monde avec leurs 4 enfants. On est à fond, surtout Simon qui exulte. Personnellement, je suis trop stressée et m'absente régulièrement pour aller marcher ou regarder de loin. Notre réputation est faite auprès de nos nouveaux amis.

Et la France gagne !

Trop contents, on trinque et faisons la fiesta dans le bar. Le match ayant eu lieu à midi, on profite tout de même de l'après-midi pour aller visiter le parc naturel de Cahuita. très vite on tombe sur un bébé paresseux qui s'aventure entre les branches. Ici et là, nous observons chaque petite créature ou oiseaux que nos yeux arrivent à détecter. Quentin et Marine on de super jumelles. On longe la mer et devons traverser à pieds quelques bras d'eau pour pouvoir continuer la balade et de conclure avec une baignade dans les vagues. Le soleil est au rendez-vous. Comme chaque soir depuis Tortuguero, nous retrouvons nos compères pour la soirée. Cette fois c'est la dernière, le lendemain nous reprenons la direction de l'ouest.


Manuel Antonio, promesse tenue


Manuel Antonio est l'un des parcs les plus visités et renommés du Costa Rica, et on comprend vite pourquoi. C'est un peu le passage obligé, et en même temps c'est justement pour ça qu'on est un peu sceptique. Et pourtant, et pourtant.

Malgré un petit souci à l'entrée (à cause du pique-nique) et une fois les portes passées et les quelques groupes de touristes avec guides armés de leurs grosses lunettes contournés, on profite pleinement d'un parc rempli de bestioles, de paresseux, d'oiseaux, de grenouilles et de paysages fantastiques. Les plages de Manuel Antonio sont d'une beauté rare. Probablement les plus belles qu'on est vue au Costa Rica. Après avoir dépassé le mur de vague façon rouleau on nage au milieu des pélicans. Plus loin les singes capucins nous regardent depuis la cime des arbres. Là, quelques caïmans, ici des grenouilles de pluie miniature ou encore une maman paresseux et son tout jeune bébé. Symbole du Costa Rica, on a aperçu une reinette à yeux rouge cachée dans des feuilles de palmiers. Se promener dans un parc comme celui-ci c'est comme faire un chasse au trésor, on est sur le qui-vive et on est jamais déçu.


Bahia, la touche finale


Avant de partir du Costa Rica nous voulions absolument passer par Bahia car Marine et Quentin nous l'avaient chaudement recommandé en raison de la présence de centaines de Ara sur les plages du Parc National des Baleines. Nous nous installons dans une auberge très chouette, toute en bambous, avec un bassin où vivent des tortues et des petits caïmans. A deux pas, nous profitons d'une cascade avec toboggan naturel. On est un peu dans le cliché du Costa Rica, mais ça a le mérite d'être chouette. Ici aussi, on trouve des forêts de bambous avec des troncs énormes qui atteignent des hauteurs impressionnantes. Le cadre est vraiment somptueux.

Bien que nous ayons quitté notre petit groupe de supporters, nous ne perdons pas de vue la finale. Cette fois c'est plus tôt. 9h, coup d'envoi. Nous nous sommes installés dans un restau-bar-relais d'auto-route où nous sommes contents de trouver quelques français. Des Hollandais nous invitent à leur table, certains sont pour la France, mais la plupart supportent l'équipe croate. Beaucoup de ticos se sont donner RDV pour le petit déjeuner et regarder le match ensemble. Sibylle, une française se joint à nous. On est tendus de chez tendus. Je m'éclipse pour le penalty et de manière générale ferme souvent les yeux. Simon tape du poing sur la table. Les ticos accusent le coup à chaque but des bleus, alors que nous échangeons des sourires et des accolades avec nos compatriotes. La pression monte à mesure que le match avance. C'est chaud, chaud, chaud !

Coup de sifflet, la France est championne du monde pour la deuxième fois.

Champagne ! Ou plutôt mousseux à température ambiante. On fait péter le bouchon avec tous les français présents. C'est la fête. On a la banane.


On poursuit cette journée qui a si bien commencé en allant chez Julien, un français qui vit ici depuis 2 mois. Il nous a invité à lui faire signe en allant à la plage. Ni une ni deux, on partage quelques bières chez lui et faisons plus ample connaissance avec ce gars atypique, bavard comme tout et à qui il arrive des tas d'histoires. Bien sympa. Il nous amène par un passage secret vers la plage où nous nous baignons sous un soleil de plomb. Mais surtout c'est là que l'on admire nos premiers aras, rouge, bleu, jaune. Il est là le Costa Rica, l'Océan, les montagnes vierges, les animaux.


Nous retournons sur cette plage le lendemain matin armés de notre appareil photo pour immortaliser ces dizaines de aras qui illuminent les feuillages de leurs couleurs si vives. On ne se lasse pas de les regarder becter des coques de fruits dont les dépôts jonchent le sable en dessous, de virevolter en couple d'un arbre à l'autre, de se chamailler. On pourrait rester là des heures.


Il faut pourtant repartir, notre bus passe dans l'après-midi pour nous conduire directement à Panama City.


Bien qu'on est pas trouver chez les ticos la chaleur qu'on a pu sentir chez ses voisins du Nord, on a tout même adoré visiter ce pays où l'on a encore la chance de pouvoir contempler des merveilles de la nature qui sont ailleurs très souvent en danger. Sa réputation n'est pas volée, c'est très beau.




Plus le temps passe, plus on aime la musica latina ! Aïe aïe aïe.

Encore un beau clip >> Bomba Estéreo - To my love

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